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CGECI ACADEMIE 2023 : TABLE RONDE SUR L’INDUSTRIE : LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DU PORT AUTONOME D’ABIDJAN PARTAGE SON EXPERTISE
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M. Hien Yacouba SIÉ, Directeur Général du Port Autonome d’Abidjan (PAA), a co-animé le 26 octobre 2023, à l’occasion de la 11ème édition de la CGECI Academy, une table ronde sur le thème « Le développement industriel comme catalyseur de compétitivité des économies africaines », présidée par SEM. Haile Mariam DESSALEGN, ancien Premier Ministre d’Éthiopie.
Avec les autres panélistes, à savoir M. Jean-Louis BILLON, PCA de la SAPH, Mme Marie-Joséphine SIDIBÉ, Directrice Générale de la SMB, M. Tidiane BOYE, Représentant Résident de l’ONUDI en Côte d’Ivoire et M. Antoine ANO, représentant le ministre du Commerce et de l’Industrie, les échanges ont porté sur la diversification économique, les infrastructures et l’innovation, la formation de la main d’œuvre et la création d’emplois, la durabilité et l’impact environnemental, ainsi que les Partenariats Public-Privé (PPP).
Lors de sa prise de parole, le Directeur Général du PAA a d’abord félicité les opérateurs industriels, véritables acteurs portuaires, pour leur résilience face aux différentes crises économiques que la Côte d’Ivoire a traversées, avant de présenter l’impact du secteur portuaire sur le développement industriel en Côte d’Ivoire.
Maillon essentiel du commerce extérieur et de la chaîne logistique, les espaces portuaires sont les lieux de transit privilégiés pour les industries, aussi bien pour importer les matières premières que pour exporter leurs productions vers les zones de consommation. Étant donné leur capacité à catalyser les activités industrielles, ce sont de puissants baromètres logistiques, jaugés par tout opérateur économique, désireux de s’installer dans un pays.
Toutefois, pour M. Hien SIÉ, la performance des plateformes portuaires nécessite desprérequis tels que les infrastructures, les facteurs de production, le capital humain et la mesure de leurs impacts environnementaux.
Pour répondre à ce besoin, et en raison de l’état de vétusté des infrastructures portuaires d’Abidjan qui ne répondaient plus aux standards internationaux, l’État de Côte d’Ivoire a, dès 2011, autorisé des investissements structurants à hauteur d’environ 1 200 milliards de F CFA,dans le cadre de Partenariats Public-Privé, pour la réalisation de nouvelles infrastructures, plus adaptées. Cela, aussi bien pour améliorer l’accueil des navires, que pour réguler la forte congestion des espaces, et apporter une réponse durable au manque d’espaces de manutention en zone sous-douane du port.
Ainsi, ont été réalisés un môle au terminal à Pêche, l’élargissement et l’approfondissement du Canal de Vridi, 40 hectares supplémentaires de terrains industriels par remblaiement de la baie lagunaire de Vridi-Biétry, un deuxième terminal à conteneurs, un terminal roulier, la modernisation du terminal minéralier, le rempiètement des quais du terminal vraquier et la construction d’un nouveau terminal céréalier.
Grâce à ces travaux, le port d’Abidjan est désormais en mesure d’accueillir des navires porte-conteneurs transportant 14 000 TEU, et de réduire significativement le temps d’attente des navires, estimé à environ 20 jours en décembre 2022, et quasi nul aujourd’hui.
Après les infrastructures, le Directeur Général du PAA s’est également prononcé sur les autres entraves à lever pour booster davantage la compétitivité du port d’Abidjan, et lui permettre d’accompagner efficacement le développement industriel de la Côte d’Ivoire.
En ce qui concerne les lenteurs administratives observées, la dématérialisation a été indiquée comme un préalable, pour accélérer les procédures de passage des marchandises ; ce qui aura pour impact final de réduire les coûts pour les opérateurs.
Au niveau du transport des marchandises en dehors de la zone portuaire, qui représente un coût logistique important pour les industriels, la réhabilitation et le renforcement du réseau routier existant sont une priorité.
À cet effet, plusieurs projets sont en cours et d’autres, envisagés. En l’occurrence la réhabilitation du boulevard du Vridi par le Millenium Challenge Account Côte d’Ivoire, la réalisation d’un tunnel pour le franchissement du Canal de Vridi (afin de faciliter l’accès aux 2300 hectares de réserves foncières du port d’Abidjan situées sur l’île Boulay, en vue d’y créer une zone franche industrielle), un échangeur permettant de regagner le tunnel du Canal de Vridi, la gare de péage de Vridi, l’autoroute Port-Jacqueville, le Pont Zimbabwe-Boulevard de Marseille, le Pont Yopougon-Îles Boulay, et la voie express de Grand-Bassam Y4 (Vridi-Port-Bouët).
Toutefois, tout cela ne serait profitable sans une industrialisation inclusive dans laquelle les opérateurs locaux auront aussi leur place. À ce propos, le Directeur Général du PAA, avant de conclure, a indiqué ce qui suit : « Il faudrait que nos PME puissent bénéficier de politiques efficaces et avoir le soutien de l’État pour l’accès aux financements, afin de devenir des champions nationaux, pour la création de valeurs aubénéfice de la croissance de notre économie ».