2021, UNE BELLE ANNEE MALGRE LA CRISE SANITAIRE

 

Dans un contexte de crise sanitaire mondiale persistante, dont les effets sur le transport maritime se sont traduits, entre autres, par la pénurie des conteneurs, la congestion dans les ports, la pression sur les chaînes d’approvisionnement mondiales, et la hausse des taux de fret qui s’en est suivi, le port d’Abidjan a réussi à tirer son épingle du jeu en terminant l’année 2021 avec un trafic global de marchandises de 28 313 869 t en poids net contre 25 350 923 t en 2020, soit une hausse de 11,7 % et de 30 043 827 t en poids brut contre 27 023 250 t en 2020, soit 11,2%.

Notre ambition est restée constante : la modernisation des infrastructures portuaires, entamée depuis 2012, pour doter la Côte d’Ivoire et aussi les pays ouest africains sans littoral (Burkina, Mali, Niger) d’un port moderne et performant. Dans cette dynamique, ont été poursuivis les travaux de construction du terminal céréalier et de mise en place des superstructures du deuxième terminal à conteneurs (TC2) du Port d’Abidjan, lancés respectivement en janvier et octobre 2020. Avec ce nouveau terminal à conteneurs qui sera livré dans le courant de cette année 2022, nous doublerons notre capacité de traitement qui passera à 2,5 millions de TEU/an contre 1 million de TEU/an actuellement et nous positionnerons ainsi le port d’Abidjan comme l’un des principaux hubs de la façade Atlantique de l’Afrique, entre Tanger au Maroc et Durban en Afrique du Sud.

Nous avons également travaillé à la construction d’un terminal minéralier plus moderne. Avec notre partenaire privé, un système de transbordement des minerais par barges sur le plan d’eau lagunaire a été initié. En 2022, nous en récolterons les nombreux avantages en termes de croissance des trafics, de respect des exigences environnementales et bien d’autres.

Pour mettre en adéquation les capitaux propres du Port Autonome d’Abidjan avec le niveau des importants investissements que nous réalisons actuellement, nous avons procédé à l’augmentation du capital social, le portant de 16 à 100 milliards de FCFA, par incorporation des réserves disponibles et des reports à nouveau. L’objectif étant de renforcer la crédibilité et l’attractivité de l’entreprise vis-à-vis de ses partenaires.

 

Par ailleurs, nos efforts au niveau de la gestion financière ont été une fois encore récompensés par la notation A1- pour le court terme avec perspective stable et AA- pour le long terme avec perspective stable, attribuée au PAA par Bloomfield Investment Corporation, pour la période de juin 2021 à juillet 2022.

Sur la plateforme portuaire, la qualité des prestations fournies aux clients a été encore notre cheval de bataille. Parallèlement au renforcement des capacités du port, l’ensemble des services aux navires et marchandises ont été améliorés, permettant ainsi de maintenir nos certificats aux normes ISO 9001 sur l’accueil navire et ISO 14001 sur l’environnement. En outre, nous avons relevé davantage le niveau de sécurité et de sûreté sur l’espace portuaire, par des investissements conséquents et des procédures plus renforcées, en vue de garantir la conformité avec les exigences du code ISPS.

Ces bonnes performances résultent des expertises conjuguées de tous les acteurs de notre communauté portuaire, publics et privés qui sont déterminés à maintenir le port d’Abidjan dans le gotha des plus grands ports du continent Africain.

Dans la réalisation de nos ambitions, nous bénéficions constamment du nécessaire appui que nous apporte le gouvernement à travers une politique volontariste de développement des deux ports nationaux dont l’importance pour le développement économique de la Côte d’Ivoire est avérée.

En 2022, nous poserons deux actes majeurs, à savoir la mise en exploitation du deuxième terminal à conteneurs et du terminal céréalier. Ces deux nouvelles infrastructures viendront renforcer la compétitivité du port d’Abidjan, en s’ajoutant à celles déjà en exploitation que sont le canal de Vridi élargi et approfondi, le terminal roulier et le môle du terminal à pêche. Progressivement, notre port sort d’une longue période de non-investissements structurants pour repositionner durablement son leadership sous régional.