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PORT D’ABIDJAN : DES PROJETS STRUCTURANTS RÉALISÉS À LA MESURE DES AMBITIONS DE LA CÔTE D’IVOIRE
Qualifiée de « Moteur économique de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) », l’économie de la Côte d’Ivoire repose en grande partie sur ses échanges avec l’extérieur, qui représentent plus de 70% de son Produit Intérieur Brut (PIB). En effet, environ 90% des échanges extérieurs du pays s’effectuent par voie maritime via les ports ivoiriens. Le port d’Abidjan, à lui seul, enregistre près de 76% des recettes douanières du pays.
Principale porte des échanges commerciaux de la Côte d’Ivoire, voire de la Côte Ouest-Africaine (COA), le port d’Abidjan joue un rôle important dans la coopération sous-régionale grâce à plusieurs atouts majeurs. Il s’agit entre autres de sa situation géographique privilégiée, de l’importance de sa capacité d’accueil, du niveau de ses différents trafics, de la qualité des services offerts par l'ensemble des opérateurs intervenant sur la plateforme portuaire, ainsi que des performances de ses infrastructures et de ses équipements.
Dans sa vision de faire du port d’Abidjan un hub portuaire de référence sur la façade Atlantique de l’Afrique, le Directeur Général du Port Autonome d’Abidjan, M. Hien Yacouba SIÉ, en s’alignant sur la politique de relance du développement de la Côte d’Ivoire prônée par le Président de la République, SEM. Alassane OUATTARA, a, en 2012, pris l’initiative de redimensionner le port d’Abidjan à la mesure des ambitions de la Côte d’Ivoire et de le repositionner dans le concert des ports répondant aux standards internationaux.
Ainsi, sept (7) grands projets de développement et de modernisation des infrastructures portuaires, inscrits dans les PND 2012-2015 et 2016-2020, ont été initiés et les résultats obtenus au terme de la mise en œuvre de ces différents plans, sont encourageants.
En effet, plusieurs projets ont été réalisés. Le môle du port de pêche, opérationnel depuis 2015, permet de recevoir des navires de pêche de 9,5 à 11 mètres de tirant d’eau.
Le canal de Vridi élargi et approfondi, a été inauguré en 2019. Il permet désormais de recevoir des navires sans limitation de longueur avec 16 mètres de tirant d’eau.
L’Autorité portuaire a procédé également à la création de terrains par remblaiement de la baie lagunaire de Vridi-Biétry sur une superficie de 40 hectares pour recevoir des unités industrialo-portuaires.
Un terminal roulier a été construit et mis en service depuis 2018.
Un autre projet qui constitue le fleuron de la vision stratégique de l’Autorité portuaire est celui du deuxième terminal à conteneurs mis en service en novembre 2022. Cette deuxième plateforme logistique porte la capacité d’accueil des conteneurs au port d’Abidjan à 2 500 000 EVP contre 1 000 000 EVP précédemment.
À côté de ces réalisations, un autre projet de grande envergure, est fin prêt. Il s’agit des travaux de construction des infrastructures du nouveau terminal céréalier, qui facilitera l’accueil, dès la fin du premier trimestre 2023, de navires Overpanamax pouvant transporter entre 40 000 et 50 000 tonnes de vracs alimentaires (contre 30 000 actuellement).
Ce terminal est également conçu pour jouer un rôle capital en matière de sécurité alimentaire, tant pour la Côte d’Ivoire que pour les pays sans littoral de l’hinterland ouest africain dont les besoins en produits céréaliers vont sans cesse croissant.
En somme, ce sont environ 1 500 milliards de F CFA qui auront été investis au port d’Abidjan entre 2012 et 2020, pour en faire un hub incontournable en matière de commerce international.
Le port d’Abidjan, avec la réalisation de ces infrastructures modernes, a pu rattraper son retard en termes d’investissements en l’espace d’une décennie, et améliorer sa productivité et sa compétitivité.
