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Sûreté au Port d'Abidjan
LA CAPACITÉ DE RÉACTION DES ACTEURS DE LA SÉCURITÉ PORTUAIRE FACE À UNE ATTAQUE TERRORISTE, ÉPROUVÉE.
Un exercice de sûreté grandeur nature a eu lieu le 23 novembre 2017 aux quais 1, 2 et 3 du port d’Abidjan. Cet exercice initié par la Direction des Opérations Maritime, de la Sécurité et de l’Environnement du Port Autonome d’Abidjan a été l’occasion pour toutes les parties prenantes du système de sécurité de simuler un scenario d’attaque d’un groupe armée sur les installations portuaires (port de commerce) en vue de tester le dispositif sécuritaire mise en place.Les chargés de sécurité des installations portuaires d’Abidjan, la Direction Général des Affaires Maritimes et Portuaires (DGAMP), le Groupe de Sécurité Portuaire, la Gendarmerie, les Pompiers du PAA, Port Sécurité, l’Ivoirienne de Remorquage et de Sauvetage (IRES), le Groupement des Sapeurs-Pompiers Militaires (GSPM), la Marine Nationale, Académie de la Sécurité Professionnelle (ASP), la Douane… Tous ces acteurs ont pris part à la manœuvre. Dans la pratique, des douaniers, dans l’exercice de leur fonction mettent en fuite des suspects présents au quai 1 qui, en se sauvant, décident de se réfugier sur un navire à quai. Lors de cette fuite, l’un d’eux poignarde un garde du port. Deux d’entre eux sont appréhendés. Suite à l’alerte est donnée par la douane, plusieurs acteurs de la sécurité portuaire entrent en action. Le chargé de sécurité du Port Autonome d’Abidjan, en l’occurrence, le Commandant du port, informé, avise la gendarmerie pour intervention. L’évacuation des usagers portuaires présents sur le site est organisée par les surveillants du port. La police spéciale du PAA met en place un cordon sécuritaire aux différents Postes de Contrôle (PC) d’accès à la zone attaquée. La DGAMP lève la sûreté au niveau 3, ce qui correspond à l’arrêt des activités sur le domaine portuaire. La gendarmerie du Port (GSPGN) déploie son dispositif. Les éléments montent sur le navire pris d’assaut par les suspects en vue de le fouiller et sécuriser les marins à bord. Ils en descendent avec deux autres suspects. La marine nationale, informée à son tour, met des engins nautiques à l’eau. Les assaillants, dans leur avancée, placent un explosif sur le navire. Mais contrariés par la riposte des forces de sécurité (GSPGN et la Marine nationale), ceux-ci pour couvrir leur fuite font exploser l’engin sur le navire. Tous les travailleurs de la zone sont évacués vers le point de regroupement au quai 2. Mais quelques assaillants réussissent à se mêler à cette foule. Deux d’entre eux prennent un garde du port en otage et exige un véhicule. La gendarmerie neutralise ces preneurs d’otage. L’on apprend par la suite que les assaillants ont aussi laissé un explosif dans un entrepôt. L’unité de déminage de la gendarmerie du port est appelée et désactive l’engin. Pendant ce temps, l’incendie sur le navire s’intensifie. Les pompiers du port interviennent mais compte tenu de l’ampleur des flammes, un remorqueur lance-eau de l’IRES est appelé en renfort. Suite à l’explosion, du carburant se repend sur la lagune ce qui va nécessiter le déploiement d’un barrage flottant pour circonscrire la dispersion du polluant qui sera ensuite pompé. Toutes ces opérations sont rondement menées, les terroristes sont neutralisés, les explosifs détruits, l’otage libéré et le feu maîtrisé. La fin de l’opération est marquée par l’évacuation des blessés au moyen de l’ambulance du centre médical du Port Autonome d’Abidjan. Après cet exercice, tous les acteurs se sont retrouvés au Poste de Commandement (PC) pour un débriefing à chaud au cours duquel la DGAMP a remis à chacun, une attestation d’exécution d’exercice de sûreté, conformément aux recommandations du code ISPS.
Serge KIMOU